L’art entrepreneurial est une stratégie intuitive issue de mon expérience personnelle en tant qu’artiste professionnel. Elle peut s’appliquer à toutes les formes d’art – peinture, écriture, musique, danse, théâtre, design – mais aussi à l’innovation en général.
Elle repose sur une conviction profonde : la créativité collective naît d’abord de la créativité individuelle.
Pour contribuer au monde, l’individu doit d’abord avoir engagé son énergie dans une démarche sincère, livrer une part authentique de lui-même.
Pour contribuer au monde, l’individu doit d’abord avoir engagé son énergie dans une démarche sincère, livrer une part authentique de lui-même.
Cette démarche se présente comme un chemin, composé d’étapes fondamentales que l’on peut associer aux pôles Yin, Yang, Qi, Wu et Wu Wei.
Elle se divise en deux volets complémentaires :
Elle se divise en deux volets complémentaires :
Le chemin personnel : l’exploration intérieure et la libération de l’énergie créative.
Le chemin collectif : l’ouverture vers les autres et la reconnaissance de la valeur de l’œuvre.
Le chemin personnel
Le chemin personnel correspond aux étapes intérieures par lesquelles un créateur traverse pour libérer sa créativité.
L’intention profonde (Qi)
L’énergie créative prend racine dans un désir intérieur. Il ne s’agit pas d’avoir une idée précise, mais de vouloir créer quelque chose que l’on aime, dont on est fier, et qui a de la valeur à nos yeux. Le temps n’est plus une contrainte : l’engagement prime sur la productivité.
L’énergie créative prend racine dans un désir intérieur. Il ne s’agit pas d’avoir une idée précise, mais de vouloir créer quelque chose que l’on aime, dont on est fier, et qui a de la valeur à nos yeux. Le temps n’est plus une contrainte : l’engagement prime sur la productivité.
Le passage par le vide (Wu)
Accepter la page blanche, la toile vierge, le silence ou la musique encore inexistante. Ce vide fertile est inconfortable, mais nécessaire pour puiser dans l’univers du possible et se libérer des modèles extérieurs.
Accepter la page blanche, la toile vierge, le silence ou la musique encore inexistante. Ce vide fertile est inconfortable, mais nécessaire pour puiser dans l’univers du possible et se libérer des modèles extérieurs.
L’audace de se lancer (Yang)
Après le vide vient le premier geste. Même maladroit, il enclenche la dynamique et transforme l’intention en action. Le courage prime sur la perfection.
Après le vide vient le premier geste. Même maladroit, il enclenche la dynamique et transforme l’intention en action. Le courage prime sur la perfection.
Le mouvement Yin-Yang (exploration intuitive et ajustements)
Le processus devient une alternance entre ouverture (Yin : intuition, écoute, rêverie) et action (Yang : construction, structuration). L’exploration de la matière – formes, couleurs, textures, sons, mots – se vit comme un dialogue constant entre réceptivité et action.
Le processus devient une alternance entre ouverture (Yin : intuition, écoute, rêverie) et action (Yang : construction, structuration). L’exploration de la matière – formes, couleurs, textures, sons, mots – se vit comme un dialogue constant entre réceptivité et action.
Le Wu Wei (la pause dans le flux)
Parfois, un brouillard survient : fatigue, perte de clarté, excès d’efforts. C’est le signe qu’il faut se retirer, laisser maturer. Le processus continue intérieurement, même dans l’apparente inaction.
Parfois, un brouillard survient : fatigue, perte de clarté, excès d’efforts. C’est le signe qu’il faut se retirer, laisser maturer. Le processus continue intérieurement, même dans l’apparente inaction.
Le chemin collectif
Une fois que le créateur a trouvé une intention profonde et qu’il a façonné une œuvre qui lui semble authentique et valable à ses yeux, commence le chemin collectif. Ce chemin comporte plusieurs étapes :
Le dévoilement au monde
Oser rendre visible ce qui a été créé, même imparfait, même fragile. C’est la première mise en lumière, le passage de l’intime au regard des autres.
Oser rendre visible ce qui a été créé, même imparfait, même fragile. C’est la première mise en lumière, le passage de l’intime au regard des autres.
La relation avec le monde
Accueillir les réactions, positives ou critiques, et accepter la vulnérabilité que cela implique. Ici, il est essentiel de prendre du recul pour discerner ce qui mérite d’être intégré et ce qui relève simplement des attentes collectives ou du goût majoritaire.
Accueillir les réactions, positives ou critiques, et accepter la vulnérabilité que cela implique. Ici, il est essentiel de prendre du recul pour discerner ce qui mérite d’être intégré et ce qui relève simplement des attentes collectives ou du goût majoritaire.
L’ajustement réfléchi
Décider en conscience si l’on modifie ou non son travail en fonction des retours. Cela demande de renforcer sa propre position, d’apprendre à dire non quand la vision doit rester intacte, et oui quand une suggestion enrichit réellement la démarche.
Décider en conscience si l’on modifie ou non son travail en fonction des retours. Cela demande de renforcer sa propre position, d’apprendre à dire non quand la vision doit rester intacte, et oui quand une suggestion enrichit réellement la démarche.
La mise en relation
Trouver les bons interlocuteurs : ceux chez qui l’œuvre résonne, avec qui un dialogue peut s’instaurer. Adapter parfois son langage ou ses supports pour mieux rejoindre un public sans trahir l’essence de la création.
Trouver les bons interlocuteurs : ceux chez qui l’œuvre résonne, avec qui un dialogue peut s’instaurer. Adapter parfois son langage ou ses supports pour mieux rejoindre un public sans trahir l’essence de la création.
La reconnaissance sociale et financière
Lorsque la création trouve son écho, elle peut être reconnue, soutenue et parfois rémunérée. Cette reconnaissance valide la valeur de l’œuvre et son utilité dans le monde.
Lorsque la création trouve son écho, elle peut être reconnue, soutenue et parfois rémunérée. Cette reconnaissance valide la valeur de l’œuvre et son utilité dans le monde.