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Gestuelles abstraites

Ces œuvres abstraites sont crées grâce à de la gestuelle puissante et des couleurs vives, choisie spontanément au gré de la composition. Ces oeuvres sont souvent de grand format. 
Spontanéité, énergie, profondeur, textures…rassemblés dans la même toile!
Certaines sont des explorations de contrastes, qui se révèlent dans le choix des couleurs mais des textures et matériaux.

De l'ordre au chaos

J’affronte le vide de la toile  par un premier geste spontané, qui en inspirera un second, et ainsi de suite. Je crée des univers chaotiques aux atmosphères contrastés, sans ordre prédéterminé.  Je fouille les couleurs et les textures, à la recherche de contrastes. Les lignes structurantes, issues de la pensée, celles qui imposent volontairement des limites à l’expression des couleurs, sont quasi inexistantes. Le rendu fondamentalement malléable.  Dans mon élan vital, l’ordre nait du chaos.

Fascinée par Pollock, c’est à travers la peinture abstraite que j’ai développé ma spontanéité, mon  intérêt pour les contrastes et une quasi-aversion pour les lignes structurantes. La spontanée, la malléabilité et les contrastes qui émanent de mon travail sont intimement liés au potentiel de se réinventer, que porte en lui chaque individu. Face au changement, il faut se change soi-même, c’est-à-dire adapter son identité, l’image que l’on a de soi, au changement. Changer, c’est passer d’un état à un autre. C’est principalement ce qui se dégage de mon travail.  Dans notre monde contemporain aux changements rapides, s’adapter en permanence est important.  Comme le disait Darwin, « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements ».

Mon processus créatif se veut un acte de résistance face à l’ordre, qui limite la transformation en instituant la permanence, l’immobilisme, et l’inertie.  Il coïncide avec l’hypothèse émise par Bergson, qui explique ainsi l’évolution et le développement des organismes :  Il n’y a pas de plan « déjà prévu » … L’idée est que l’évolution est imprévisible, que « le monde va à l’aventure, » qu’il « s’invente sans cesse » sans que le chemin qu’il trace derrière lui [ l’ordre ] ne préexiste au voyage, d’une façon ou d’une autre. »

Tel que le disait Alvin Toffler, « Le changement n’est pas nécessaire à la vie, il est la vie ».